Evaluation expérimentale chez la brebis des qualités métrologiques des méthodes échographique et anatomopathologique macroscopique pour la quantification des lésions musculaires iatrogènes

Abstract

Que ce soit en médecine humaine ou vétérinaire, les administrations intramusculaires (IM) sont très employées. Pourtant, des problèmes de tolérance locale se posent fréquemment, avec des conséquences pouvant revêtir des aspects éthiques, économiques ou de santé publique. Les industries pharmaceutiques, pour obtenir une autorisation de mise sur le marché, doivent évaluer la tolérance locale du produit concerné. Actuellement, elles ont recours à un examen anatomopathologique macroscopique éventuellement complété d'une analyse histologique. Les objectifs de cette étude étaient d'évaluer les qualités métrologiques de la méthode anatomopathologique macroscopique actuellement utilisée et d'une méthode échographique qui pourrait s'y substituer avantageusement sur les plans éthique et économique. Pour cela deux séries d'administrations IM de 5 ml d'une formulation d'oxytétracyline longue action ont été réalisées à JO et J22 dans le muscle Longissimus dorsi, sur cinq brebis. Des mesures sur les lésions éventuelles ont été réalisées par échographie sur animaux vivants à J28 et par examens anatomopathologiques à J29. Les mêmes mesures ont été effectuées sur des photographies numérisées des pièces anatomiques par planimétrie assistée par ordinateur, cette méthode servant de référence. Il a ainsi été mis en évidence que la méthode anatomopathologique macroscopique présentait des failles aussi bien sur le plan qualitatif que quantitatif et que l'échographie était un outil peu performant dans la détection des lésions ainsi que dans leur mesure, malgré de bonnes qualités métrologiques intrinsèques. Les efforts doivent donc se trouver vers d'autres méthodes d'imagerie médicale ou vers des approches moins directes comme l'analyse pharmacocinétique de la libération de la créatine kinase.