Variabilité de la concentration en immunoglobulines G du colostrum de brebis et conséquences sur la survie précoce de l’agneau

Abstract

La placentation syndesmochoriale propre aux petits ruminants ne permet pas le transfert des immunoglobulines maternelles in utero. De ce fait l’absorption précoce et en quantité suffisante d’un colostrum de bonne qualité est essentielle pour procurer une protection transitoire contre les agents pathogènes. En outre il assure à l’agneau un apport énergétique lui permettant de lutter contre l’hypothermie dans les premières heures de vie. Les mécanismes et facteurs de variation du transfert de l’immunité colostrale de la brebis à l’agneau sont abordés dans une revue de la littérature. Les objectifs de ce travail étaient d’étudier (i) la variabilité de la concentration en immunoglobulines G, en matière protéique et en matière grasse du colostrum et ses déterminants et (ii) d’étudier la variabilité du transfert de l’immunité passive, ses déterminants et son influence sur la survie précoce de l’agneau. Dans notre étude portant sur 90 brebis de race Vendéenne, les principaux déterminants de la qualité du colostrum étaient la note d’état corporel, l’âge et la taille de la portée. Les principaux déterminants de la morbidité et de la mortalité chez les agneaux étaient le poids de naissance et la concentration plasmatique en immunoglobulines G. Enfin l’utilisation du taux protéique comme indicateur de la qualité du colostrum et du transfert colostral est explorée.